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25 Avril

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Trail Sainte Victoire 2025 – Le Récit de Marina

Catégorie : Récits de Trail

Trail Sainte Victoire 2025 – Le Récit de Marina

CP Thierry MAILHES (Les dames à l’honneur), Marina DRONET-NGUYEN

Ce dimanche 6 avril se déroulait la 21 ème édition du Trail Sainte Victoire organisé par l’association des AIL Rousset. Marina ouvrait sa saison de trail running, et Thierry nous a fait la surprise d’être présent sur les Crêtes. IL s’est surpris lui même 😉 puisqu’il a loupé les premiers messieurs.

Pour cette raison, nous avons décidé d’illustrer cet article par les photos des concurrentes uniquement, ainsi que des clichés pris par Marina sur le parcours.

Je vous invite à découvrir son récit de course, ci-dessous.

TRAIL SAINTE VICTOIRE 60km – D+3000m

Épreuve longue inscrite au challenge

Rien qu’en lisant le format de l’épreuve, ça s’annonce incroyable et je n’ai pas été déçue de voir toutes les facettes du massif de la Sainte Victoire.

Organisation millimétrée et bien ficelée. Avant la course, les informations sont données au fur et à mesure, comme des rappels sur tous leurs réseaux sociaux.

Le jour du retrait des dossards, tout se fait assez rapidement et les produits proposés par les partenaires ou par l’organisation sont très utiles pour les différentes courses qui ont lieu le lendemain.

Passons maintenant à l’épreuve en elle même.

Dimanche 6h50
Devant la salle des fêtes de Rousset en hommage à Manuel, une minute de silence est observée, suivie d’un beau discours de notre animateur préféré, Kamel. Cette édition lui est dédiée.

7h00. L’heure du départ, il fait bon. Les coureurs s’élancent. Un silence s’installe petit à petit (visiblement tout le monde dormait encore 😀 ). On entend uniquement le bruit des pas. Le soleil se lève sur les vignes. Il n’y a pas un souffle de vent. La journée s’annonce chaude comme un début d’été.

On commence à croiser des bénévoles souriants qui nous disent bonjour, bonne course, et nous donnent les indications de sécurité pour le bien de tous. Arrivée sur le plateau du Cengle après une première montée, je croise Philippe, ce qui m’encourage pour la suite (encore merci !). On arrive sur un premier ravitaillement en eau avant d’attaquer réellement la Sainte Victoire. Mes flasques sont déjà presque vides. L’après midi s’annonce épique.

1ere grosse difficulté, la montée vers la brèche du Clapier, à la fois impressionnante et belle.
La vue est à couper le souffle (la montée également d’ailleurs). Par mesure de sécurité, plusieurs bénévoles sont postés. Ça bouchonne un peu, un coureur commence à dire « c’est un passage au Péage par ici ? ». Tout le monde commence à rire, un autre rétorque « mais c’est pas vrai, encore des bouchons » (en riant). Ça détend l’atmosphère. On sent une belle ambiance et ça fait du bien.

On arrive sur les Crêtes, qui donne le nom au parcours. Le sentier n’est pas du tout roulant, avec des cailloux partout (c’est un peu ce qu’on est venu chercher, non ? 😉 ).
Le même coureur nous dit qu’il cherche Pierre d’ailleurs haha (l’avez vous vu ?) Merci à lui pour ces bons moments. On est ici, pour se dépasser, se soutenir et surtout prendre du plaisir à partager.

La Croix de Provence se profile, annonçant une descente.. et comme la plupart des endroits où on descend. C’est très raide et technique. Il faut être fort sur ces appuis pour ne pas glisser sur ces plaques de calcaire assaisonnées de gravillons.

Nous arrivons au 2eme ravitaillement dans le magnifique village de Vauvenargues. Des bénévoles prennent nos flasques et nous les remplissent. Certains sont parfois à notre place et connaissent les besoins des coureurs en un seul coup d’œil. C’est très appréciable surtout pour la suite quand nous ne sommes plus très lucides. Il y a de la nourriture à profusion. Du salé, du sucré et de bonnes boissons (sirop, cola bio, eau pétillante) pour redonner de l’énergie. Ça fait du bien à tout le monde. Les gens nous encouragent quand on repart. On prend la direction du Pic des Mouches, point culminant du massif. Le soleil commence à être au dessus de nos têtes. La température grimpe encore d’un cran.

La montée est raide et les dalles de pierres sont immenses (pour ma petite taille). Mais on arrive tous en haut, exténués par les montagnes russes à répétition. Les photographes de la course sont haut perchés sur tout le parcours, on plaisante avec eux. Il y a du monde, des randonneurs encouragent chaque coureur. L’ambiance est incroyable. Ça rebooste !

Nous entamons une descente bien raide vers Puyloubier, par le GR9. Je laisse passer les coureurs pour ne pas avoir de pression de peur de me faire mal. Tout à coup j’entends un coureur crier au loin « j’en ai marre, c’est trop violent comme descente, trop de cailloux, c’est pas possible.. » je vois un autre coureur derrière lui. On se regarde et on sourit. Chacun sa manière d’extérioriser sa douleur 😛 .

On arrive au ravitaillement en eau KM39, ça fait du bien de voir des gens. On vient de faire le plus dur. Mais restons prudent, la montée vers le refuge Baudino s’annonce redoutable car la chaleur s’est intensifiée. Alors qu’on se recharge nos flasques, un coureur lance « vous n’auriez pas un Ricard ? » Éclats de rires généraux. Il renchérit « parce qu’un Ricard et ça repart ». On rigole, ça fait du bien au moral.

La descente suivante a une partie bien technique avec des chaînes pour nous sécuriser. Au moment où on arrive, un bénévole commence à nous donner la marche à suivre. Et là, un coureur glisse mais arrive à se rattraper. Un autre lui dit « je crois que tu lui as fais peur » en riant. Le bénévole rigole et arrête de parler, il me fait des signes et mime la bouche cousue en me montrant la chaîne. Au moment où il se remet à me guider, je glisse à mon tour. Et là, on éclate de rire. Merci pour ce moment.

On arrive dans la partie la plus compliquée. Celle où beaucoup y ont laissé des plumes. La montée vers le refuge a été éprouvante. Chacun a puisé dans ces ressources à cause de la chaleur accablante.. Pas mal de coureurs s’arrêtaient à l’ombre pour reprendre leur souffle, moi y compris. C’était la partie la plus longue de la course. Je pense qu’on a tous pensé à l’abandon au prochain ravitaillement. Mais la douleur est éphémère. Il faut savoir se battre contre son mental. On a tous des ressources insoupçonnées. Je me faisais redépasser par des personnes allongées ou assises, entrain de souffrir de la chaleur. C’est incroyable à quel point le mental est fascinant dans ces moments là.

Passé le refuge, on sait qu’il nous reste un ravitaillement et que le parcours s’adoucit. Je croise une bénévole qui m’encourage, à qui je réponds « désolée,  je suis un peu en retard pour l’apéro » 😎 , elle rit. Arrivée à la Marbière au KM51, je suis très heureuse de retrouver ce ravitaillement malgré très peu d’écart avec la barrière horaire (45min). Je vais devoir rattraper le retard sur la fin de course. Je discute et je plaisante avec les bénévoles qui m’annoncent que le plus dur sera de repasser sous le tunnel qu’on a pris à l’aller (on doit se baisser sur quelques mètres).

Pas évident après avoir fait 3000 de D+ et 60 bornes..

Nous arrivons au moulin avec vue sur Rousset et la vallée de l’Arc, je croise et recroise les mêmes coureurs. On s’encourage mutuellement tous. On vit la même galère. Monsieur Ricard s’arrête, je l’embête en lui répétant la phrase qu’il nous a sorti au ravitaillement. Il rit et se remet à courir quelques mètres après.

A 2 km de la course, je suis devant la Stèle commémorative pour Manuel. A ce moment là, j’ai une pensée pour lui et ces proches qui l’ont perdu soudainement l’année dernière.
La bénévole positionnée à cet endroit nous encourage à courir car c’est la fin de ce périple. En entendant qu’il reste peu de distance, un coureur avec qui j’ai fais les derniers kilomètres se met à courir en me disant « je ne sais pas ce que je fais 😀 , ça doit être l’annonce de ce qu’il nous reste à faire » je lui dis « dans ce cas là, je vais t’annoncer les derniers mètres pour qu’on court jusqu’à la fin ».

Nous réussissons à courir et à franchir cette arche symbolique. On arrive pratiquement au même moment, on se félicite ! On est arrivé ! Avec finalement, 1h d’avance sur la barrière horaire.

Avant d’y arriver, je ne pensais pas franchir la ligne d’arrivé pendant la course à cause du retard cumulé. Dans ce genre d’épreuve, ce qui compte c’est d’arriver en un seul morceau. Il y a souvent des hauts et des bas, des paramètres imprévus à prendre en considération. Savoir s’adapter et bien gérer son effort sont la clé de la réussite (en plus d’une belle préparation derrière).

Ce qui est sûr, c’est que le mythique trail de la Sainte Victoire est une course aussi magique que technique. Qu’elle est faite pour ceux qui ont un amour inconditionnel pour cette nature brute et dangereuse à la fois.

Bravo à ceux qui l’ont fait en partie ou qui sont allés au bout. Peu importe les chronos, soyez fiers de vous et de ce que vous avez accompli. Cette année, elle ne nous aura pas épargné. Dans tous les cas, elle restera gravée par ces paysages somptueux.

Je remercie l’organisation d’avoir pris soin de chacun d’entre nous, les fantastiques bénévoles, les secouristes, les coureurs croisés et tous les randonneurs qui nous ont encouragé sur le parcours.
Merci Philippe pour les encouragements.

A très bientôt sur le Trail de Mimet !


Sur l’aspect purement compétitions, cette année, le parcours Cézanne ayant été rallongé (42/43 km), il n’entrait plus dans les normes de distances des Trails Courts (limité à 39 km), ainsi seuil la course des Crêtes était labellisée Challenge en Trail Long.

Et sur l’épreuve phare, pour décrocher la victoire, on a assisté à un  trail riche en rebondissements avec des coureurs qui se sont tenus dans un mouchoir de poche tout le long de l’épreuve, avec des leaders qui sont succédés au fil du parcours et un jeune vainqueur Charli BLEIN qui inaugure son palmarès sur une épreuve du Challenge. Du côté des féminines, le podium qui s’est constitué dès les premiers kilomètres, et Hannah DERKSEN y a dominé l’épreuve de la tête et des épaules.

En synthèse, les résultats du Trail  Sainte Victoire 2025:

RESULTATS Les Crêtes (Trail Long) – 60 km 3000 d+ – 319 coureurs classés

Classements féminins

1/ Hannah DERKSEN – 7:18:45
2/ Blandine CRUCHANT – 8:00:24
3/ Laurence LACOTTE (CE ST MICROELECTRONICS) – 8:08:02

Classements masculins

1/ Charli BLEIN – 6:01:31
2/ Simon MICHEL-BERGER (JOMA TRAIL RUNNING) – 6:09:08
3. SIvan CHWECKLER (VERCHAIX TEAM) – 6:14:08

Le Cezanne (hors Challenge) – 43 km – 1600 d+ – 351 coureurs classés
1er Augustin KERHARDY- (SCOTT) – 3:24:10 / 1ere Margot DUVAL – 4:27:21

Le Cengle – Course nature (hors Challenge) 13 km 370 d+ – 440 coureurs classés

1er Sabri HAMMAMI – (SHUFFLERS SINGAPORE) – 56:14 / 1ere Mandy ALCARAZ – 1:13:03

Tous  les résultats sont disponibles sur le site du chronométreur de la manifestation Sportips: https://sportips.fr/resultats.php

 

Hannah DERKSEN

Blandine CEUCHANT

Laurence LACOTTE

Aurélie TON


Marina (notre contributrice)

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